Il est devenu évident pour tout le monde que pour perdre du poids, il faut faire attention à son alimentation. Mais quelle est donc la meilleure diète pour vous? Certaines personnes vous diront qu’il s’agît de diètes riches en gras et d’autres vous parleront de diètes riches en glucides. Ces deux types de diètes semblent fonctionner pour différents types de personnes, mais pas pour tout le monde. Comment se fait-il que les gens soient aussi partagés sur les régimes à utiliser? Est-ce que cela pourrait être lié à la flexibilité du métabolisme?
Régimes
Tout d’abord, si vous ne faites pas attention à votre alimentation vous pourriez choisir n’importe lequel de ces régimes et tout de même perdre du poids. Comment cela se fait-il? Le simple fait de vous pousser à suivre un régime vous obligera à faire des choix conscients sur les aliments que vous consommez et vous obligera à prendre des décisions quant à votre alimentation.
On a souvent tendance à sous-estimer le nombre de calories que l’on mange dans une journée. Ainsi, le simple fait de suivre un plan qui diminuera le nombre de calories consommé vous permettra de perdre du poids, et ce, peu importe le régime que vous choisirez. Cela fonctionnera dans un premier temps, par la suite, vous devrez modifier votre régime pour trouver la diète qui fonctionne le mieux avec votre objectif et votre mode de vie. Celle-ci peut être différente d’une personne à l’autre, mais peut également se modifier durant votre vie.
Facteurs à considérés
De nombreux facteurs entrent en jeu lorsque vous désirez performer ou perdre du poids. Par exemple, la tolérance au glucose du corps qui a tendance à diminuer avec l’âge. L’assimilation et l’utilisation des glucides ou des sucres se font donc plus difficilement. Également, le cycle menstruel des femmes peut influencer l’entraînement et les aliments que vous devrez consommer selon les hormones les plus prévalentes. Vous pouvez donc comprendre que plusieurs facteurs doivent être considérés et qu’un régime qui fonctionne pour certains ne fonctionnera pas nécessairement pour d’autres. Il n’existe donc pas de régime miracle ou de « one-size fit’s all ».
Si le facteur le plus important d’un régime n’est pas la quantité de gras, de glucides ou de protéines présentes dans votre alimentation alors quel est celui qui déterminera si votre perte de poids fonctionnera? Ce facteur, c’est la flexibilité du métabolisme.
Flexibilité du métabolisme
Cela représente l’habileté de votre corps à utiliser certains macronutriments selon leur consommation. En d’autres termes, le corps peut utiliser davantage de glucides ou utiliser les gras si ces derniers consistent en la majeure partie de votre alimentation.
Ainsi, avoir un métabolisme flexible vous permet d’utiliser différentes sources d’énergie selon la consistance de votre repas et d’utiliser les sucres ou les gras selon le contenu de votre assiette. C’est donc l’adaptation du corps à votre alimentation.
Peu importe que vous consommiez plus de gras ou de sucres, si votre métabolisme est flexible cela vous permettra de perdre du poids beaucoup plus facilement lorsque vous vous retrouverez en déficit calorique.
Nous verrons donc aujourd’hui l’impact des différentes diètes sur la flexibilité du métabolisme. Cela vous permettra de comprendre pourquoi ces diètes fonctionnent à court terme, mais ne représente pas des solutions adéquates pour la perte de poids sur le long terme.
Diète riche en gras
Prenons tout d’abord les diètes riches en gras comprenant 70% de gras, 15% de glucides et 15% de protéines. Des chercheurs ont voulu voir l’impact de cette diète lorsque celle-ci ne présente pas de déficit calorique. Cela veut donc dire que la personne mangeait autant de calories que ce qu’elle dépensait de manière à ne pas induire de perte de poids. On pourra donc déduire l’impact de la diète seule et non pas l’impact de la perte de poids sur la flexibilité du métabolisme.
Chez des individus minces, l’exposition à une diète riche en gras augmentait l’utilisation de cette source d’énergie. Ceux-ci démontraient également des adaptations permettant de transporter et de transformer les gras plus efficacement au niveau musculaire. Cela démontrait donc que ceux-ci avaient une flexibilité de leur métabolisme qui était adéquate.
Chez des individus souffrant d’obésité cependant, ceux-ci démontraient une incapacité à s’adapter et à utiliser davantage les gras. Cela provoquait ainsi dans leur quotidien une accumulation des réserves de graisse dans le corps. Cette accumulation peut à son tour causer une résistance à l’insuline et donc une difficulté avec le métabolisme des glucides, des sucres.
Activité physique
Un phénomène intéressant se produit lorsque l’on ajoute l’activité physique à l’équation. En demandant au sujet de faire 60 minutes d’exercices à intensité moyenne à élevée pour 10 jours consécutifs, ils ont pu augmenter l’utilisation des gras par le corps.
Cependant, en renversant l’étude et en commençant par la pratique d’activité physique chez les deux groupes, ils n’ont pas vu de différences significatives dans l’utilisation des gras lorsque la diète a été appliquée. Cela nous indique donc que l’amélioration de l’utilisation des gras serait probablement due à la pratique d’activité physique et non le changement de diète.
Les gens considérés comme obèse durant l’étude ne pouvaient cependant pas obtenir d’aussi bon résultat que ceux ayant une composition corporelle mince malgré la pratique d’activité physique. Cela nous indique alors que le surplus de poids influence également la flexibilité du métabolisme.
Les individus capables d’adapter leur utilisation des gras rapidement dans une diète riche en gras peuvent s’adapter plus facilement à l’augmentation des apports. Ils accumulent ainsi moins de gras au niveau musculaire et ont moins de risque de devenir résistants à l’insuline.
Métabolisme inflexible
Ceux présentant une flexibilité de leur métabolisme faible voyaient ainsi s’accumuler des réserves de gras plus important avec une diète riche en gras. Chez des femmes en surpoids, une diète pauvre en gras permettait de réduire l’accumulation du gras dans le fois de 20% tandis qu’une diète riche en gras augmentait cette accumulation de 35%. Cela pourrait donc, à long terme entraîner une accumulation plus importante du gras dans le corps.
Un autre phénomène intéressant est que, selon de nouvelles études, une diète riche en gras réduirait la flexibilité du métabolisme. Après la consommation de cette diète durant 3 semaines, les individus avaient une glycémie, taux de sucre dans le sang, plus élevé ce qui est un précurseur de résistance à l’insuline dans les tissus. L’hormone responsable de l’entreposage des sucres était moins stimulée avec la présence de sucres dans le sang ce qui produisait une diminution de l’utilisation des glucides et donc une élévation du taux de sucre dans le sang.
J’ai pris pour exemple la diète riche en gras dans cet article, mais d’autres études démontrent des résultats similaires avec une diète riche en sucres. L’oxydation des sucres était augmentée grâce à l’augmentation d’enzymes responsables de l’oxydation des glucides dans les mitochondries. Cependant, la flexibilité du métabolisme a également diminué ainsi que la capacité du corps d’utiliser les gras. Ces deux diètes, riches en gras ou riches en sucres, semblent donc avoir un effet négatif sur la flexibilité du métabolisme et le poids corporel sur le long terme.
Alors quel est le secret de la perte de poids? La flexibilité de votre métabolisme bien sûr. Comment peut-on l’améliorer? Vous n’avez qu’à lire le prochain article sur le sujet.